Enfance dans le bled

Le peintre Jean Vénitien est né à Constantine. Très jeune, il perd son père gazé dans les tranchées de 14-18, mais a le temps d'apprendre de lui la vie sur les hauts plateaux, puis la couleur de la mise en scène dans les théâtres et l'Opéra d'Alger.

Les Beaux-Arts

Adolescent il apprend l'architecture, la sculpture et la peinture aux Beaux-Arts de la ville d'Alger avant de débarquer à vingt ans à Paris où il suit de nouveau les 


Beaux-Arts et fait son apprentissage à l'Ecole des Arts Décoratifs. Très vite il se consacre à la peinture et ne cessera plus jamais jusqu'à sa disparition : soixante années au cours desquelles son style va évoluer vers de plus en plus de lumière. Plus tard il donnera des cours aux Beaux-Arts de Paris où il enseignera notamment l'emploi du nombre d'or dans la peinture, technique qu'il a lui-même constamment utilisée, ce qui explique la vibration harmonieuse se dégageant de chacun de ses tableaux.

Son style

Après une brève période de "réalisme", il est admis au Salon des Indépendants et au Salon d'Automne en 1940. Classé entre Bonnard dont il fut l'ami et Monnet, son style très personnel relève plutôt de l'Ecole de la "Réalité Poétique", mouvement artistique de l'entre-deux guerres. Il a également un grand talent de portraitiste qui l'amène à réaliser entre autres les portraits de Jules Moch et de Jacques Duclos. Son oeuvre très variée comporte, a côté des portraits, des paysages, des natures mortes et des compositions originales où il mélange deux voire trois genres : des bouquets de fleurs devant des fenêtres ouvertes sur le paysage, et des personnages entourés de natures mortes au milieu de jardins.

Refuge à Chevreuse

A la fin des années cinquante, souhaitant fuir l'agitation parisienne et se consacrer pleinement à la peinture, il s'installe à Chevreuse (dans les Yvelines, au sud-ouest de Paris), dans le prieuré Saint Saturnin qu'il relève de ses ruines et où créant son atelier, il restera jusque sa mort en 1995.

Une renommée nationale et internationale

Depuis le Prieuré Saint Saturnin, il a aussi régulièrement fourni la "Eric Gallery" de New York qui a contribué à diffuser ses tableaux aux Etats-


Unis dans des musées et des collections privées. Ainsi ses peintures sont réparties chez des collectionneurs américains et français mais aussi au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, ainsi que dans nombre de musées étrangers (Alger, Le Caire, Bucarest, Moscou).

 

Visite de son atelier en 1990